(Last Updated On: October 10, 2020)

Le samedi 5 décembre, Journée d’action/Action Day, a donné lieu à de nombreuses activités http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/po…


Pour la préparation de l’accord, le président de la COP 21, M. Laurent Fabius, a reçu samedi 5 décembre à midi, le projet d’accord, résultat de la première semaine de négociations.




A l’occasion d’un entretien avec un groupe de journaux régionaux, le ministre a indiqué quels étaient, à ses yeux, les sujets les plus sensibles :
« La question financière reste centrale, tout comme la forme juridique de l’accord et le principe des mécanismes de révision. Aujourd’hui, 185 pays sur 195 ont publié leur INDC, c’est-à-dire leurs engagements nationaux pour les prochaines années en matière de lutte contre les dérèglements climatiques : c’est une première. L’addition de ces engagements permet d’éviter le scénario catastrophe décrit par le Giec – un réchauffement de l’ordre de 5 ou 6 degrés. En revanche, la somme des contributions ne permet pas encore d’atteindre l’objectif souhaité : une limitation du réchauffement à 2 degrés ou 1,5 au maximum d’ici à la fin du siècle. Disposer, dans l’accord, d’un mécanisme qui nous permette de réviser et d’améliorer périodiquement ces engagements est donc décisif. Ce sera l’un des critères de réussite de la COP 21. »
Interrogé sur les critères de succès de la COP 21, M. Fabius a répondu :
« Il y a trois conditions au succès. Les deux premières sont déjà remplies : un message fort a été porté lundi à Paris par les 150 chefs d’État, c’est historique ; jamais autant de dirigeants mondiaux n’avaient été réunis le même jour, en un même lieu, pour parler d’un même sujet, ici le climat.
Ensuite, à l’occasion de la COP 21, les acteurs non gouvernementaux – collectivités territoriales, entreprises, ONG – ont pris des engagements pour limiter les gaz à effet de serre… C’est essentiel puisque, concrètement, collectivités et entreprises sont de gros émetteurs de carbone.
La troisième condition, elle, reste à remplir : un accord universel et ambitieux, qui inscrive un mécanisme de révision des engagements de chaque pays, définisse les moyens d’aider les pays vulnérables à s’adapter au changement climatique et pas seulement les moyens de limiter le réchauffement. Un accord juridiquement contraignant qui garantisse que ses signataires l’appliquent vraiment, et qui fixe une ambition à long terme pour faire monter en puissance les énergies renouvelables et limiter les énergies carbonées. »

M. Fabius a réuni le dimanche 6 décembre l’équipe de 14 ministres de toutes nationalités, qui l’assisteront pour faire progresser les négociations, sujet par sujet. Les travaux de la deuxième phase ont commencé dès dimanche après-midi .