WASHINGTON – Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a rappelé, lundi 28 janvier, dans une intervention au Centre des études internationales stratégiques de Washington, que la politique étrangère de l’Algérie qui se fonde sur le triptyque non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, équidistance entre les parties et appropriation par celles-ci des processus de règlement lui garantit aujourd’hui une indépendance de décision qui lui est très chère et qui lui permet d’apporter sa contribution à la stabilité régionale et internationale.
Abdelkader Messahel a indiqué que la persistance des conflits et crises est due, notamment, à la violation et au non-respect de ces principes, en particulier la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, le non recours à la force et la promotion de solutions politiques et pacifiques.
Il a soutenu que la forte conviction en la capacité des solutions militaires de régler les conflits est également une source de préoccupation en ce qu’elle fait durer les crises au lieu de contribuer à leur résolution.
Le ministre des Affaires étrangères a réitéré, à ce titre, la position de l’Algérie de soutien aux efforts des Nations unies pour le règlement de la crise libyenne, soulignant dans le même temps le rejet des ingérences étrangères et la nécessité pour les Libyens de s’approprier la solution dans le cadre d’un dialogue inter-libyen.
Sur le Mali, M. Messahel a réaffirmé l’engament de l’Algérie à poursuivre ses efforts en vue d’accompagner les acteurs maliens dans leurs efforts de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger.
M. Abdelkader Messahel a réitéré, en outre, l’attachement de l’Algérie au principe d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, rappelant à cet égard le soutien de l’Algérie aux efforts du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Horst Kohler.
Dans un cadre plus global, le ministre des Affaires étrangères a exprimé l’”attachement ferme de l’Algérie à la légalité internationale, au droit international ainsi qu’aux vertus de la médiation et du dialogue en tant que voies idoines pour dissiper les tensions et résoudre les crises et les conflits.