L’auteur sélectionné par l’Institut français pour la première édition du festival La nuit de la littérature est Laurent Seksik, avec son livre « Le cas Edouard Einstein ». Publié chez Flammarion en 2013, il a été traduit en serbe par Jelena Stakic, et publié par la maison d’édition Karpos en 2018. Traduit en quinze langues, ce roman a connu un formidable succès et a été adapté au théâtre (prix du meilleur roman en 2013, en compétition officielle pour le prix Goncourt en 2013). Le roman donne notamment voix à la femme dAlbert Einstein, originaire de Novi Sad, dont la maison de famille se trouve à quelques pas de l’antenne de l’Institut français.

Laurent Seksik est né en 1962 à Nice. Il a déjà écrit une biographie fouillée d’Albert Einstein en 2008. Il est l’auteur de six romans dont plusieurs traversés par la folie. Parmi ceux-ci, « Les mauvaises pensées », en 1999, où apparaissent déjà Einstein et Freud, « La Folle histoire », en 2002, sur la quête de Ben, né à Sainte-Anne de deux parents malades mentaux, « La consultation », en 2005, histoire d’un fils malade et mal aimé. Il est aussi l’auteur des « Derniers jours de Stefan Zweig » (2010) qui relate l’exil brésilien de l’écrivain et de sa femme avant le suicide du couple.

Le Cas Edouard Einstein: Écrivain et médecin, Laurent Seksik fait s’entrecroiser dans ce roman polyphonique trois destins et trois voix discordantes confrontées à la folie. Il y a Albert Einstein, géant scientifique mais aussi homme à femmes, mari et père égoïste, qui tourne le dos à ce fils dont la maladie mentale le tétanise et le culpabilise. Il y a Edouard, le fils oublié et méconnu, emmuré dans sa folie et bouleversant. « Hors mon père, je n’ai pas d’existence légale. Qu’ai-je fait pour ne pas exister? Il n’y a pas de place dans ce monde pour un autre Einstein. Je pâtis d’un trouble du culte de la personnalité », lance Edouard. Il y a Mileva, la première épouse d’Einstein, une mathématicienne serbe dévouée sa vie durant à son fils, et désespérée. « Rien de ce qui est étranger à Edouard ne compte », écrit Seksik au sujet de Mileva. « Sa vie tient en six lettres », celles du prénom de son fils.

La modératrice de la rencontre avec Laurent Seksik sera Sonja Filipovic, chargée de la programmation littéraire à l’Institut français de Serbie.

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