reponse-de-m. jean-noel-barrot,-ministre-de-l’europe-et-des-affaires-etrangeres,-a-une-question-au-gouvernement,-en-seance-publique,-a-l’assemblee-nationale-(paris,-19/03/2025)

Réponse de M. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, à une question au Gouvernement, en séance publique, à l’Assemblée nationale (Paris, 19/03/2025)

Madame la députée Maud Petit,

Comme vous, nous suivons avec attention les événements en Serbie depuis l’accident de la gare de Novi Sad, le 1er novembre dernier qui, comme vous l’avez très justement rappelé, a provoqué une très vive émotion dans le pays. Nous observons avec inquiétude les tensions en Serbie, qui se sont illustrées par la multiplication des attaques verbales et des intimidations contre les organisations de la société civile, mais aussi par la perturbation majeure des travaux du Parlement le 4 mars dernier.

Le 8 février, le Président de la République s’est entretenu avec le président serbe, Aleksandar Vučić, en lui rappelant que le futur de la Serbie est en Europe, en l’invitant à continuer de faire progresser son pays sur le chemin de l’adhésion à l’Union européenne, en écartant toute violence et en créant les conditions d’un dialogue respectueux des sensibilités de tous. Pour ma part, le 9 février dernier, je me suis entretenu avec mon homologue serbe, Marko Djurić, et lui ai adressé les mêmes messages.

La France a noté l’ampleur de la manifestation de samedi dernier, du 15 mars, et son caractère pacifique. Pas d’incidents rapportés, même si les autorités sont soupçonnées d’avoir utilisé, à l’occasion de cette manifestation, une arme interdite. Il appartient désormais au peuple serbe et à ses dirigeants de trouver la voie d’un rétablissement de la confiance dans les institutions, qui est nécessaire, justement, à la poursuite du processus d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. Et si nous soutenons la Serbie dans son processus d’adhésion à l’Union européenne, c’est évidemment dans l’intérêt de la population serbe, mais c’est aussi dans l’intérêt de la France et des Français. Car cette enclave au coeur de l’Europe, qu’on appelle les Balkans occidentaux, si elle n’adopte pas les règles que nous nous sommes démocratiquement données au fil des années pour retrouver une forme de stabilité, nous conduira à importer dans les années à venir de l’instabilité au sein de l’Union européenne.

Dernière modification : 20/03/2025

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